RAPPORT GENERAL DU FESTIVAL

FESTIVAL AFRO BEAT 2012: RAPPORT GENERAL


Du 9 au 11 Novembre 2012 s’est tenu à Ouagadougou capital du Burkina Faso, le premier festival de musique Afro Beat du pays. Ce nouveau né dans le paysage des festivals, loin d’être de trop se voulait relever plusieurs défis dont le plus important était de faire vivre trois jours de festivités dans un quartier populaire très vaste où réside une forte communauté artistique pourtant  en marge des manifestations culturelles d’envergure internationale. L’autre particularité caractéristique de ce quartier populaire est qu’il ne dispose d’aucune salle de spectacle pouvant permettre à sa forte communauté artistique de s’exprimer ou à ses habitants de suivre des spectacles. Au delà de ces défis,  Le festival Afro Beat ambitionne également contribuer à assoir une pratique musicale professionnelle au Burkina Faso et promouvoir tous les rythmes et sonorités qui rappellent l’Afrique et ses valeurs qu’ils soient pratiqués sur le continent ou ailleurs.

Le Réseau Art Emergence et la mairie de Sig-Noghin, prenant la mesure de ce problème ont tous émis le souhait de travailler progressivement à trouver des solutions palliatives afin de permettre une réelle expression artistique dans cet arrondissement culturellement délaissé.  Le festival Afro Beat fait partie d’un plan d’actions culturelles devant permettre de donner une vie culturelle à ce quartier.


Premier du genre dans cet arrondissement, sans grande surprise c’est avec un grand engouement et une forte mobilisation que les populations de Tampouy ont salué cette initiative. Pendant trois jours des milliers de spectateurs se sont bousculés pour voir leurs vedettes sur la grande scène placée à l’air libre pour cette occasion. La rue marchande à été également l’un des grand succès de Afro Beat 2012 car elle ne désemplissait que tard dans la nuit. Elle a été d’une grande importance dans le succès populaire et médiatique acquis par le festival.


Au delà de tout ces aspects qui ont permit à Afro Beat 2012 de connaitre un succès, il faut saluer et souligner l’implication sans faille de certaines structures partenaires et de certaines autorités Il s’agit du Bureau Burkinabè des Droits d’auteurs (BBDA) et son directeur Général Mr Balamine OUATTARA, de la mairie de Sig-Noghin et le Maire Mr Pascal Tiga OUEDRAOGO, de BOAMANI AFRICA et son directeur l’artiste Abidine DIOARI, de la Société de Distribution de Boission (SODIBO), des télévisions Canal3 et BF1, des Radio SAVANE FM, Nostalgie, Radio jeunesse, de l’association des managers professionnels du Burkina Faso, des troupes de marionnettes et de dodo du secteur 10 et de Rimkieta…


LES ACTIVITES DU FESTIVAL
  • LA PARADE
L’ouverture du festival a été marquée par une grande parade partie du grand rond point de Tampouy jusqu’au site du festival (plateau omnisport du secteur 21 de Tampouy). Elle était placée sous le signe de la paix, de l’intégration des peuples et de la diversité des expressions culturelles. Cette parade a été essentiellement animée par des troupes dodo, des marionnettes géantes, des cavaliers, des échassiers, des jongleurs et des troupes de danse traditionnelle. Il faut aussi souligner la forte présence des élèves des lycées et collèges du quartier qui ont accompagnés la parade de 16h à 18h.
S’en est suivi une cérémonie solennelle d’ouverture ponctuée par des discours et des prestations d’artistes.


  • LES CONCERTS LIVE                                                                                                           Les  concerts live débutaient chaque soir à partir de 21H sur la grande scène du festival. Pendant les trois jours, plus d’une douzaine d’artistes et de groupes d’artistes se sont succédé sur la scène à savoir : le mythique groupe DUMBA KULTUR, PATRICK KABRE (grand prix national de chanson moderne 2012), PRINCE ZOETABA (Trophé de l’artiste le plus joué en discothèque au Kundé 2012), BOL FILAS, le groupe KOUNANDI, FOUSS N’GONI, WED YAK, KAS BOVEN…des milliers de spectateurs ont effectué le déplacement pour convoler en noce heureuse avec leurs artistes préférés. Chaque concert live était précédé d’animation podium avec les partenaires notamment la SODIBO.

  • RENFORCEMENT DES CAPACITES

Le samedi 10 novembre à de 9 h au jardin du maire de sig-nonghin s’est ténue une conférence sur le thème « piraterie et développement économique », animée par Madame Chantal FORGHO représentant le Bureau Burkinabè des Droits D’auteurs (BBDA) et Fat Lion du syndicat de artistes musiciens du Burkina Faso. Selon madame Forgho, la piraterie est une pandémie qui ravage le milieu des artistes au même titre que le sida dans le monde. En 2007, 95% des œuvres sur le marché étaient piratées et cela a occasionné une perte de plus 8 milliards de FCFA pour l’économie nationale du Burkina Faso. Toutes ces révélations ont rendu la conférence très émouvante et nous projetons de la reconduirons à la 2ème édition accompagnée d’actions fortes contre la piraterie.






Elle s’ouvrait chaque jour à 10h mais connaissait son pic d’affluence autour de 14 heures. Elle a accueilli 136 exposants d’objets d’art plastique, des produits agroalimentaires, des maisons de production, des espaces culturels, des restaurants, des maquis et autres espace de détente. Le nombre de visiteurs est estimé à environs 2500 personnes. L’objectif est de développer progressivement espace d'affaire de référence. Cet espace à été d’une grande importance dans la réussite du festival et a permis aux exposants de fructifier leurs affaires et de nouer des partenariats.

IMPACTS DU FESTIVAL
Pour préparer le festival, le Réseau Art Emergence, par le biais de la liste des associations et autres structures culturelles déclarées à la marie de Sig-Noghin a fait appel à toutes les associations culturelles de l’arrondissement. Plus d’une dizaine ont répondues favorable à notre appel. Se sont l’association Baark koombissé, Vision Blac’Art, African Culture, Art Vision, la troupe wakat, la troupe Sampawendé, Arnaculturel, les Studio Adiska, Graphikulture et challenge production. Avec elles nous avons certes organisé le festival mais le plus importance a été de nous retrouver et de partager les même défis. Ce qui doit être un coup d’accélérateur dans la mise en œuvre du plan d’actions culturelles afin de donner une vie culturelle à l’arrondissement. La formation en administration culturelle donnée par Walib Barra dans le cadre du festival devrait servir à harmoniser les connaissances pour plus d’efficacité.
L’adhésion sans faille à ce projet de certaines autorités comme le Directeur Générale du BBDA, le Marie de notre arrondissement, Benjamine Douamba député à l’assemblée nationale devra faciliter l’atteinte des objectifs. Par cette mobilisation, la communauté artistique de l’arrondissement s’est trouvé des portes paroles. Ce qui est d’une grande importance pour la suite de l’aventure. 
Le festival Afro Beat a été une occasion pour plus d’un de suivre pour la première fois de  leur existence des spectacles de musique live comme nous l’ont confié certains habitants du quartier. Afro Beat a donc posé les base qui permettrons de promouvoir la musique live dans ce quartier.

sur le plan de l'améliorations des prestation musicale

Nous avons expressément programmé des jeunes groupes d’artistes qui n’avaient jamais donné un concert live car la pratique du play-back était fortement développée dans ce quartier par manque d’infrastructures. Pour se faire nous avons sollicités les services de l’orchestre Mystic Africa pour les encadrer. Certains ont eu des difficultés pendant le spectacle et d’autres comme le groupe KOUNADI ont séduit des professionnels au delà du public. Au moment même où nous rédigeons ce rapport certains de ces artistes ont déjà organisé leur propre concert live dans le quartier à l’image du groupe SARAKAN.
Le Festival Afro Beat a permis de sensibiliser plusieurs milliers de personnes autour du danger du phénomène de la piraterie. Avec le Bureau Burkinabè des Droits d’Auteurs plusieurs actions ont été menées dans ce sens : conférence, branding, sensibilisation par les animateurs…
Le festival a permis à 136 exposants de rencontrer de la clientèle et de vendre leurs produits. Avec l’appui de la Société de Distribution de Boisson (SODIBO), une vente promotionnelle de boisson a été instaurée et cela a influé positivement dans les caisses des différents vendeurs de boissons. Cette expérience sera étendue à d’autres types de produits au moyen de partenariats divers.  Les habitants des concessions situées aux abords du plateau omnisports en ont profité pour improviser divers types de commerce allant de la vente de baignés a celle des vêtements tissé traditionnellement.

PERSPECTIVES

Au vu du succès populaire que la première édition du festival Afro Beat à acquis et au regard des défis majeurs qui restent à relever dans ce quartier, le Réseau Art Emergence entend rééditer cette initiative dans la quinzaine du moi de novembre 2013.
La seconde édition sera celle de la perfection et de l’innovation. L’expérience faisant la science, les échecs de la première édition seront transformés en expérience afin d’insérer définitivement cette manifestation populaire dans l’agenda des événements culturels de référence du Burkina  Faso. Des actions ont déjà été entamées au plan international pour permettre d’ouvrir le festival aux artistes, acteurs culturels et au public d’autres horizons.

les Partenaires du festival


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